Qu’est-ce que le syndrome du piriforme?
Le syndrome du piriforme est associé à une douleur à la région de la fesse qui provient d’une irritation du nerf sciatique par le muscle piriforme. Ce muscle a plusieurs particularités : il est le seul qui s’attache directement au sacrum pour ensuite s’étendre en direction horizontale et oblique vers la jambe, puis son tendon s’insère au-dessus de la partie supérieure du grand trochanter. Le nerf sciatique se trouve à passer de façon canalaire sous le piriforme, mais il est intéressant de noter que pour 10 à 15 % de la population le nerf sciatique transperce le piriforme, ce qui rend ces personnes plus vulnérables à un problème de syndrome du piriforme.
Le muscle piriforme protège les ligaments sacro-iliaques contre l’excès de tension entre les forces d’un mouvement ascendant et descendant répétitif et il sert à l’activation sacro-iliaque en verticalisant le sacrum lorsqu’on adopte une position debout. Il agit en tant que muscle de rotation latérale de la hanche lorsqu’il y a extension de la jambe et est un abducteur de la hanche lorsqu’il y a flexion de la jambe. Ce muscle joue également le rôle important d’harmoniser et de synchroniser le mouvement du sacrum par rapport à l’os iliaque, évitant le surmenage des articulations sacro-iliaques.
C’est lorsque le piriforme devient hypertrophié et se contracte de façon soutenue que des problèmes au nerf sciatique, au bas du dos, à la fesse et à la hanche se manifestent dont les symptômes incluent notamment :
- Lombosciatalgie avec douleur lombaire, à la fesse et dans la jambe
- Douleur au sacro-iliaque du coté du muscle piriforme impliqué
- Douleur à la tête du fémur, au trochanter à l’insertion du piriforme
- Douleur à la fesse lors de palpations et de points de pression
Parmi les causes communes d’un syndrome du piriforme, notons :
- Traumatisme direct au fessier (suite à un coup ou à s’asseoir sur un portefeuille rangé dans la poche arrière du pantalon)
- Mauvaise posture
- Pronation excessive du pied (pied plat)
- Entorse à la cheville
- Injection intramusculaire dans la fesse (ex. : tétanos, vaccins)
- Inégalité de la longueur des jambes
- Hyperlordose lombaire
- Surmenage impliquant le muscle piriforme
- Arthrose à la tête fémorale (Coxarthrose)
Traitements recommandés pour soigner un syndrome du piriforme
Le diagnostic d’un syndrome du piriforme se fait suite à l’analyse de l’histoire de cas et d’examens orthopédiques, neurologiques et radiologiques en mouvement. Le protocole du traitement est établi selon les facteurs causatifs, mais implique généralement une correction de toute dysfonction vertébrale par des ajustements chiropratiques au niveau L4, L5 et sacro-iliaque.
À la Clinique Chiropratique Chambly ces soins sont également accompagnés de l’utilisation du courant interférentiel pour diminuer le spasme du muscle piriforme, des points gâchettes ischémiques sur le piriforme pour activer un relâchement de la contracture du muscle ainsi que des étirements accompagnés d’un programme d’exercices afin de favoriser une réadaptation plus rapide du muscle. S’il existe une condition préalable d’hyperpronation des pieds ou une inégalité relative à la longueur des jambes, des orthèses correctives peuvent être prescrites dans le but d’éliminer la présence d’un stress soutenu sur le muscle piriforme.
Les soins à la maison dans les cas aigus incluent l’application de la glace pendant 10 minutes aux deux heures, dormir sur le coté avec un oreiller entre les jambes et faire des étirements selon les instructions du chiropraticien. Il est aussi recommandé de ne pas mettre de portefeuille dans la poche arrière du pantalon et d’éviter une position assise pendant de longues périodes de temps.
Chronique du Dr Yves Roy, D.C., 29 avril 2015