Attention aux séquelles d’un traumatisme à la tête
Saviez-vous qu’il n’existe pas de commotion cérébrale légère? Tout traumatisme crânien comporte un risque de séquelle, quelle que soit la force de l’impact. Une blessure à la tête et au cou subie lors d’une activité sportive, d’un accident de la route ou d’une chute peut induire des lésions au cerveau, même lorsqu’on semble se porter mieux suite à l’incident.
L’examen médical typique pour établir un diagnostic de commotion cérébrale constitue de vérifier l’activité de certains nerfs crâniens en faisant suivre le bout du doigt des yeux, en examinant le réflexe lumineux pupillaire, en vérifiant l’équilibre et la coordination, en posant des questions d’ordre cognitives et en effectuant quelques tests (mémoire, vestibulaire, Romberg). Le résultat peut s’avérer normal, mais il arrive que cet examen ne soit pas suffisant pour établir s’il y a eu une perte de fonction synaptique dans le cerveau. Seuls des tests neurologiques plus approfondis peuvent déceler s’il y a eu des pertes de fonctions qui finiront par se manifester au quotidien, tel le manque de concentration, l’intolérance à la lumière et au son, la fatigue mentale, les maux de tête, la vision floue ou double, la perte de coordination et le changement d’humeur.
Quel que soit notre âge, il est fort probable qu’un coup à la tête produise des lésions au cerveau. Cependant, grâce au principe de plasticité, le cerveau est en mesure de compenser en créant des voies synaptiques alternatives nous permettant de continuer à fonctionner adéquatement. Mais, si de l’inflammation s’installe dans le cerveau, les symptômes décrits ci-haut se manifesteront au fil du temps, même des mois ou des années plus tard. Il est possible avec des examens de neurologie fonctionnelle d’identifier si votre condition est associée à des lésions cérébrales, où celles-ci se trouvent, puis quels moyens utiliser pour traiter la condition – sans médication – en réduisant l’inflammation et en stimulant la plasticité du cerveau.
Chronique du Dr Yves Roy, D.C., 9 avril 2015